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mercredi 24 juin 2020

Jardiner avec les herbes et les limaces !

Les vidéos de ce blog sont à dessein très courtes. Aujourd'hui, nous dérogeons à la règle, car le sujet vaut vraiment qu'on s'y attarde (la vidéo fait 49 minutes)...


L'auteur de cette vidéo, Bernard Bertrand et Annie-Jeanne ont repris en 1977 une vieille ferme abandonnée près d’Aspet, un petit village de la Haute-Garonne. Ils ont reconstruit patiemment maison, dépendances, terrasses et jardin, tout en poursuivant leur passion : collecter, apprendre et mettre en pratique des savoirs traditionnels respectueux de la nature.

Au début des années 1990, ils transforment leur exploitation en ferme de découverte nature et créent :
  • "Le Compagnon végétal"une collection de livres d’ethnobotanique, pour partager l’expérience accumulée.



dimanche 15 mars 2020
Mur de soutènement en pierres sèches : le montage

C'est décidé, notre keyhole garden sera entouré d'un mur de pierres sèches dont la fonction, entre autres, est de capter et diffuser la chaleur du soleil dans la terre qu'il soutient. 


Les conseils de Terre vivante et de pierreseche.com nous seront précieux pour le montage...



 LES FONDATIONS 

Dans les terrains argileux, mal drainés ou rendus instables par des travaux, prévoir une fondation de 20 à 30 cm de profondeur.

Creuser une tranchée de la largeur du muret (environ 40 centimètres) sur toute la longueur et la remplir de pierraille ou de cailloux. Tasser fortement, puis égaliser.



 LA STABILITE et LA COHESION   

Pour stabiliser les pierres, glisser en dessous de petites pierres minces et dures - les soustilles - récupérées lors de la mise en forme des pierres. 

Pour la solidité, croiser les pierres pour ne pas se retrouver avec des joints alignés verticalement, qui deviendraient fissures au fil des ans !

 CONTRER LA POUSSEE AU VIDE  

Donner au mur une inclinaison vers l’arrière, pour augmenter le polygone de sustentation et contrecarrer la poussée au vide. C’est ce qu’on appelle "le fruit"

Prévoir en moyenne 5 cm par mètre de hauteur pour résister aux poussées de la terre. 



 RENFORCER L'OUVRAGE 

Renforcer le mur, en glissant tous les 1,50 à 2 m. une boutisse, longue pierre qui traverse l'ouvrage. Combler l’arrière avec un matériau drainant (débris de pierres mélangés avec la terre extraite de la fondation).

Etant donné sa modeste taille (3 m de diamètre), notre keyhole garden n'a peut-être pas toutes ces exigences, mais plus il s'y conforme, mieux c'est !
😉



vendredi 26 juillet 2019
Une abeille proche de l'extinction réapparaît dans la Drôme

Il s'agit de l’abeille maçonne des hangars (chalicodome des hangars ou Megachile pyrenaica) - l’espèce vedette du naturaliste Jean-Henri Fabre (1823-1915), qui lui permit d’échanger avec Charles Darwin.
Femelle Megachile pyrenaica à l'entrée du nid

L'abeille, légèrement plus grosse que l'abeille classique, ne pique pas et rend les mêmes services de pollinisation que l'abeille domestique (surtout sur les Légumineuses).

Aux dires du célèbre naturaliste, l'hyménoptère était si abondant au mois de mai dans le Vaucluse qu’il était nécessaire de démolir périodiquement ses nids volumineux, construits sous les tuiles ou sous les poutres, au risque de voir les toitures s’écrouler ! 


Une découverte inédite synonyme d'espoir !
En l’espace d’un siècle, avec l'essor de l'agriculture moderne, les populations d'abeilles maçonnes se sont effondrées et l'espèce avait disparu des radars... 


Invisible depuis 50 ans, le chalicodome des hangars, vient d’être repéré dans le Diois (Drôme) par Philippe Haeringer, un géographe à la retraite. 

Première en France : sous l’impulsion du géographe, la commune de Montlaur a pris un arrêté de protection, interdisant toute intervention sur ce nid, alors qu'à quelques kilomètres de là, sous un hangar agricole, une autre «bourgade», encore plus grande, bourdonne...

Car ces abeilles solitaires ne vivent pas en colonies mais se regroupent en «bourgade» (agrégation de nids), dans laquelle chaque nid est isolé individuellement.

   
L'étrange construction de terre, sous le toit d'un transformateur électrique, présente des centaines de trous ronds, d’où entrent et sortent des dizaines d’abeilles noires :
  • certaines sont chargées de minuscules graviers pour reconsolider et élargir les nids, 
  • d’autres, le ventre jauni de pollen et le jabot gonflé de nectar, plongent dans les cellules pour y déposer leurs précieuses provisions, 
  • d’autres encore y entrent à reculons pour déposer leurs œufs dans ces cellules garde-manger. 

Pour l'entomologiste Vincent Albouycette redécouverte inédite a deux explications :

> La présence de champs de sainfoin, dont raffolent ces abeilles... Cette légumineuse - pétrole des hippomobiles d'antan - avait quasiment disparu de nos régions, avec l’arrivée des voitures. 
Le sainfoin connaît un nouvel essor, partout en France : rustique, il valorise les sols pauvres et représente un fourrage de qualité, très demandé par les éleveurs.

> La très faible présence de pesticides et d'insecticides dans une région où la majorité des exploitations agricoles sont bios
Le Diois se trouve au cœur du projet de Bio-vallée, qui vise à faire de la Drôme une référence nationale en matière de développement durable.

Mais Vincent Albouy et Philippe Haeringer tempèrent : ce n'est pas encore le grand retour de l'abeille maçonne, puisque seuls deux nids ont pour l'instant été retrouvés. 



vendredi 17 mai 2019
Des fleurs et des aromatiques au jardin potager

Les unes attirent les auxiliaires utiles (pollinisateurs, prédateurs de pucerons...), les autres repoussent les insectes nuisibles. Fleurs et aromatiques font barrage aux herbes indésirables, certaines amendent le sol...


Le mélange des plantes permet de créer un écosystème qui se régule tout seul, les différentes hauteurs de feuilles, les formes et les parfums confondent les ravageurs...

Avec les seules aromatiques cultivées dans notre jardin, voici quelques associations qui ont fait leur preuve :

Les fleurs ne sont pas en reste : certaines substances produites par celles-ci vont accélérer et renforcer la croissance de leurs voisines, mais d’autres pourront les affaiblir.  

20% à 30% de fleurs et de plantes aromatiques mêlées au potager permettent de bien le protéger. Les fleurs les plus utilisées à cette fin sont :

Les cosmos (Cosmos bipinnatus)
Ils troublent le déplacement et la vision des insectes indésirables. Ils peuvent servir d’ombrage léger car ils grandissent vite et ne sont pas trop fournis. Ils améliorent le sol, leurs racines affinant et travaillant la terre. Ils sont idéals pour les terres tassées et compactées. De plus, ils font fuir la piéride du chou.


Le souci (Calendula officinalis)
Voici la plus connue des fleurs utiles au jardin. Elle éloigne les mouches blanches (aleurodes) et les pucerons, ses racines améliorent la structure du sol tout en l’assainissant car elles tuent les nématodes. On la plantera partout dans le potager ! 
Ne pas mettre près du fenouil avec qui elle ne s’entend pas bien.
La bourrache (Bogaro officinalis)
La bourrache attire les insectes pollinisateurs et éloigne les chenilles et limaces. Elle est très utile étalée en mulch au pied des autres plantes (bonne source de potassium, de calcium et autres minéraux indispensables aux plantes). Elle favorise la pollinisation des fraisiers. Elle renforce la résistance de ses compagnes.


L’achillée millefeuille (Achillea millefolium)
C'est la plante compagne idéale, elle repousse les insectes nuisibles aux cultures par son odeur âcre. Ses fleurs sont très appréciées des pollinisateurs (abeilles, papillons) et autres insectes auxiliaires dont les redoutables syrphes.       
La macération de fleurs sèches (20 g/l) limitera le mildiou. La décoction non diluée (100 g/L) de capitules fraîches active la décomposition du compost.

La capucine (Tropaeolum majus)
Elle attire les pucerons noirs et les détourne des légumes, elle éloigne les punaises de la courge, les mouches blanches (aleurodes), les pucerons lanigères du pommier, les doryphores, la piéride du chou.        
Les capucines se resèment naturellement et le cycle se perpétue d’année en année sans que l'on ait à intervenir, sauf si elles deviennent un peu trop vigoureuses.

La consoude (Symphytum) 
Dix fois plus florifère que la consoude officinale, la bocking 14 produit des fleurs mais pas de graines, elle n'est donc pas envahissante comme le sont les autres variétés de consoude et se reproduit par bouturage.
Riche en calcium, en potassium, en phosphore et en vitamines de toutes sortes, elle est très utile en engrais vert et en décoctions. 
Le purin de consoude aide aussi à la levée des semis, c'est un excellent engrais.
Les feuilles fraîches de la consoude sont aussi un excellent paillage.
L’œillet d’inde ou tagète (Tagetes patula)
Son odeur âcre et piquante repousse les pucerons et les aleurodes, ses racines excrètent du thiophène, une molécule toxique pour les nématodes responsables de sérieux dégâts sur la tomate et la pomme de terreC'est aussi un bon engrais vert qui enrichit et fertilise le sol après enfouissement. 
Tagetes minuta (2 m de haut) est un puissant herbicide anti-liseron et anti-chiendent.


Le chrysanthème comestible (Chrysanthemum coronarium)
La fleur très mellifère attire les insectes pollinisateurs et les oiseaux insectivores, favorisant ainsi de bonnes récoltes au potager et au verger.  
On la plantera en bordure du potager pour attirer les oiseaux friands de mouches, chenilles et insectes.


La phacélie (Phacelia tanacetifolia)
Elle attire les abeilles, mais aussi de nombreux auxiliaires, tels les carabes et les prédateurs de pucerons que sont syrphes, bombyles, et coccinellesSes puissantes racines ameublissent le sol et son développement permet de combattre les mauvaises herbes comme le chiendent.
La phacélie est également un engrais vert qui enrichit le sol en azote, après enfouissement.


Les mariages entre légumes peuvent être eux aussi vertueux, à l'instar de ces couples de "plantes compagnes" :
  • carottes & poireaux (la carotte met en fuite la mouche du poireau tandis que le poireau éloigne la mouche de la carotte),
  • céleris & choux (la chenille de la piéride du chou n'apprécie guère l'odeur du céleri, le chou quant à lui protège le céleri de la maladie des taches brunes). 

Le tableau suivant liste et décrit bon nombre de ces associations, sans omettre les associations à éviter...






jeudi 21 février 2019
Un jardin nourricier en « trou de serrure »

Le jardin en trou de serrure ou keyhole garden est un concept importé d'Afrique, qui a été mis au point par l'ONG Send a Cow pour aider les paysans africains à devenir auto-suffisantsLes besoins en eau sont en effet très limités en regard de la productivité du système.

Il s'agit en fait d'une tour de compostage d'environ 50 cm de diamètre, placée au cœur d'une structure circulaire, avec un accès aménagé pour y vider ses déchets. Au fur et à mesure que les déchets se décomposent, la tour diffuse nutriments et humidité aux plantes qui l'entourent.

La technique de construction d'un tel jardin n'est pas sans rappeler celle de la butte en lasagne.


Toutes les fantaisies étant permises, voici quelques exemples de réalisations
              





L'expérience reste à tenter aux Jardins vivants...
😉






dimanche 8 avril 2018
Taille de formation des fruitiers de plein vent

Pommiers et autres fruitiers sont tout juste plantés. Les premières années doivent être consacrées à la formation des branches charpentières et non à la production de fruits. Lgobelet est la forme la plus utilisée pour un minimum d’entretien et un maximum de rendement : le puits de lumière au centre est propice au mûrissement des fruits. 

Il faut éliminer toutes les fleurs sur les arbres de moins de 2 ans après la plantation, aucun fruit ne devra être conservé.  

      



Les acquis récents de la biologie végétale ont établi qu’une hormone de croissance - l’auxine - permet aux arbres de pousser en hauteur, mais qu'elle inhibe le développement des branches secondaires

L’auxine est localisée dans le bourgeon apical. Tant que ce bourgeon apical est présent, les bourgeons axillaires ne peuvent pas se développer. Si on raccourcit l’axe, on supprime le bourgeon apical et les bourgeons axillaires se développent, donnant naissance à des rameaux. Cette taille est donc cruciale pour le développement harmonieux de la structure de l’arbre.

Rappel des conseils de taille :





lundi 12 février 2018
Conseils avant de planter des arbres

Pas de plantation quand le sol est complètement gelé, on attendra le redoux ! 
Selon que le sol est humide argileux, sec ou en pente, écoutons le conseil de Damien DEKARZ, dessins à l'appui :








lundi 15 janvier 2018
Stefan Sobkowiak prône la permaculture au verger
        
Nos premières plantations au verger ne sauraient tarder, mais avec les pluies notre terre argileuse s'est gorgée d'eau 😕    Qu'à cela ne tienne ! Pour éviter l’asphyxie des racines, nous planterons nos jeunes arbres sur des buttes, cela permettra à l'eau de ruisseler...

Que planter ? Et comment planter ? Le biologiste canadien Stefan Sobkowiak nous guide :





Samedi 4 novembre 2017
Des arbres au service des cultures, des cultures au service des arbres
           
On en parle : les arbres font leur retour dans nos champs, l'agroforesterie permettra de se passer de la fertilisation tout en préservant l'environnement. En Amazonie, elle pourrait même préserver un écosystème capital pour l'humanité.

Samedi 7 octobre 2017

Une forêt comestible en pleine ville, c'est possible

Derrière cette porte se trouve une forêt comestible !
58 rue Charles-Quint, 7700 Mouscron, Belgique

C'est ici qu'habitent Josine & Gilbert Cardon ; c'est ici qu'après les fermetures successives des charbonnages et des usines textiles de la région, ils ont créé l'association Fraternités Ouvrières ; c'est ici qu'avec elle ils ont inventé, il y a 40 ans, une forêt comestible en permaculture - plus de 2000 arbres fruitiers et arbustes sur à peine 1 850 m2

La diversité y est leur maître-mot : dans leur grainothèque, plus de 5 500 variétés de graines sont proposées à la vente. 

Visite guidée par Damien Dekarz, l'apôtre du jardin comestible.


Tout ce qui se ferait ici serait contraire à toutes les règles, et pourtant les résultats sont là. Voici d'ailleurs deux-trois conseils qui prêtent à réfléchir :

Les herbes que l'on dit mauvaises donnent des indications sur l'état du sol (ses carences, son état d'aération...). Elles ont toutes un rôle à jouer et contiennent souvent les éléments qui peuvent manquer au sol. Lors du désherbage, Gilbert conseille de les laisser sur place pour enrichir la terre, tout comme les restes de cultures et comme les feuilles des arbres, elles viendront naturellement « mulcher » le sol à l'automne.

Quant aux feuilles de fruitiers malades, il les met au pied de ses arbres pour lutter contre les maladies, suivant en cela le principe du vaccin.

Et sur chacun de ses arbres, une bonne fée a accroché un petit pot de fleurs empli de laine et de paille. Il sert d'abri aux précieux perce-oreilles, qui se délectent essentiellement des insectes nuisibles, comme les pucerons...
          
Les premier et second dimanches de chaque mois, Gilbert, Josine, et les bénévoles de l'association organisent à Mouscron des cours de jardinage biologique, gratuits et ouverts à qui le veut.
              
Renseignements : tel. (00 32) 56/33 38 70
Permanences et visites du jardin : jeudi de 14:00 à 18:00

Cours pour "jardin bio"

Légumes et fruits : 1er et 2ème dimanche de chaque mois de 10:00 à 12:00
Fleurs : 3ème vendredi à 18:00




Mardi 15 août 2017
Premiers signes d'oïdium, les bons gestes

D'entrée de jeu, il est impossible de se prémunir complètement contre cette maladie et s'agissant des cucurbitacées mieux vaut se résoudre à l’accepter. Mais les bons gestes pourront éviter son apparition ou éviteront de lui donner trop d'ampleur.

L'oïdium ou "maladie du blanc" se manifeste par l'apparition de taches circulaires blanches et poudreuses, qui s'étendent progressivement sur les deux faces des feuilles et éventuellement sur les pétioles et les tiges


Sur les cucurbitacées, deux espèces de champignons en sont la cause : Erysiphe cichoracearum, surtout présent en extérieur, et Sphaerotheca fuliginea, que l'on rencontre plutôt en cultures sous abri

Les écarts de température importants entre la nuit et le jour favorisent l'apparition du champignon. Dans les conditions propices, au contact de leur hôte, les spores transmises par l'air germent en deux heures de temps... 


Prévention d'abord !
Rappelons que les plantes saines et vigoureuses sont toujours mieux armées pour résister aux maladies.           

Maïs amarantes, cosmos, courges haricots
sur une même zone de culture
Avant toute chose, veiller à diversifier au maximum les familles de plantes sur une même zone de culture. 

Celles qui ne sont pas sensibles à l'oïdium seront déjà un obstacle à la dissémination des spores indésirables, sans parler des bienfaits des associations symbiotiques entre plantes et champignons mycorhiziens.

(cf. Polyculture et plantes compagnes au potager, par "La Graine Indocile")

    Les exigences des cucurbitacées :
    • Un sol riche : planter dans des sols riches et bien drainés. Eviter les fumures trop riches en azote, qui favorisent les maladies cryptogamiques. Préférer le compost au fumier.
    • De l'espace : respecter une faible densité de plantation pour favoriser une bonne aération de la plante et veiller à ne pas laisser les adventices envahir cet espace pour limiter le niveau d'humidité.
    • Peu d'eau : limiter les arrosages, sauf en cas de sécheresse et toujours au pied de la plante, le matin de préférence pour ne pas favoriser l'humidité.

    Freiner la propagation du champignon
    L'oïdium est inesthétique, mais il ne représente aucun danger pour la survie de la plante. En revanche, en occultant les feuilles, il freine la croissance des légumes...

    Les mesures à prendre sans tarder :
    • Supprimer et brûler les parties atteintes, parfois la plante entière selon l'étendue des dégâts, pour éviter la propagation..
      Utiliser des traitements fongicides qui respectent de la vie du sol : purin de prêle, décoction de racines, lait (voir les recettes).






    Mise en garde :

    Lorsque de nombreuses feuilles ont été détruites, les légumes sont plus exposés aux brûlures solaires et montrent donc des lésions superficielles sur une de leur face. Il faut donc les protéger des rayons du soleil...


      L'auxilliaire qui se nourrit de l'oïdium des cucurbitacées
      On en rêve, mais figurez-vous qu'il existe ! Il s'agit de la coccinelle "Illeis galbula"qui se nourrit précisément de l'oïdium des cucurbitacées. Malheureusement on ne la trouve pas sous nos tropiques, mais seulement en Australie et en Nouvelle Zélande...




      Pour finir sur une bonne note, si l'oïdium apparaît tard dans la saison, comme dans notre cas à la mi-août, il n'y a rien à craindre pour les légumes déjà formés, d'autant que nous en avons déjà récolté un bon peu...




      Samedi 22 juillet 2017
      Le fauchage à la faux, ou la leçon de civisme !

      Démonstration avec un faucheur un peu chafouin...


      Plus sérieusement : faucher agréablement et sans efforts passe par une faux adaptée à notre morphologie et parfaitement aiguisée...


      Le professeur Botan Anderson nous apprend à faucher dans les règles de l'art  (Lien vers la traduction du texte)



      Jeudi 15 juin 2017
      Les vertus des purins d'orties et compagnie

      Le purin d'ortie, ou extrait fermenté d'ortie, n'est pas un engrais, mais un stimulant  phytosanitaire qui permet la régénération de la flore bactérienne du sol. 

      Le purin d'ortie a encore bien d'autres vertus : il active la croissance des végétaux, stimule leurdéfenses immunitaires, et agit comme un répulsif contre les insectes nuisibles.

      Riche en azote, il est plutôt pauvre en phosphore, mais exceptionnellement riche en fer. Idéalement, il doit être confectionné fin mai-début juin.

      Suivons pas à pas la préparation du purin avec Raymonde
                     
          


      Comment s'utilise le purin d'ortie ?

      Au potager le purin d’ortie sera utilisé de 3 manières : en pulvérisation, en arrosage et en trempage

      Ne jamais utiliser le purin d’ortie pur (sauf en activateur de compost) il brûlerait vos plantes, c’est pourquoi il faut le diluer avec de l’eau de pluie de préférence. Voici un tableau récapitulatif de l’utilisation du purin d’ortie :

      DilutionEn pratiqueUtilisation
      Dilué entre 2 à 5%250 mL de purin + 4,75 L d’eauEn pulvérisation pour fortifier les plantes
      Dilué à 10%1L de purin + 9 L d’eauEn arrosage tous les 15 jours pour fertiliser les plantes
      Dilué à 20%500 mL de purin + 2 L d’eauEn trempage avant plantation
      Mises en garde

      • Le purin d'ortie n'est pas un insecticide (c'est surtout un répulsif contre certains parasites). Ne pas pulvériser sur une plante infestée de pucerons ou attaquée par un pathogène, le risque étant de nourrir ces derniers, car ils sont friands des sucres contenus dans le purin d'ortie.
      • Évitez de pulvériser ou d’arroser les plantes en fleurs, car la concentration élevée en azote favorise le feuillage au détriment de la floraison.
      • Surveiller de près le temps de macération, car si le purin rentre en putréfaction il favorise l'apparition des parasites et contrarie la bonne conservation des légumes-racine (oignons, carottes, céleris et betteraves) qui ont tendance à pourrir.
      • A noter qu'il n’est pas efficace en cas de sécheresse...

      D'autres extraits fermentés de plantes intéressent le jardinier. En effet, si le purin d'ortie favorise la croissance des feuilles et racinesle purin de consoude, lui, apporte de la potasse et favorise les fruits et fleurs


      Jeudi 14 avril 2017
      Au printemps, il faut gérer les besoins en azote

      L'azote du sol, issu de la dégradation de résidus organiques, se minéralise sous l'action des bactéries pour se transformer en nitrate. Au début du printemps, l'azote minéral est alors disponible et il a un rôle primordial à jouer : il est indispensable à la croissance des plantes.

      Comment pallier une carence en azote ?
         > Pour enrichir les sols pauvres en azote, il est alors préconisé de planter des légumineuses - des plantes capables de fixer l'azote grâce à une symbiose avec des bactéries de la famille des rhizobium (démonstration en images dans la vidéo qui suit). L'azote ainsi généré nourrira les plantes installées à proximité. 

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         > L'aération du sol à la grelinette permet elle aussi la libération de nitrategrâce à l'apport d'oxygène qui favorise l’oxydation des matières organiques.





         > L'efficacité de l'urine diluée (à raison d'1 L pour 10 L d'eau) a été démontrée par de nombreuses études scientifiques. Elle apporte de l'azote minéral directement à la plante et constitue un fertilisant gratuit aussi puissant que l’azote chimique ! 

      ... Lire plus      


      Comment éviter la faim d'azote ?
         > Un compost bien mûr pourra être épandu au pied des plantations, avant d'effectuer le paillage.

         > Le paillage équilibré, comportant une bonne proportion d'éléments "tendres", riches en azote et en sucre (tontes de pelouse, etc.), permettra d'éviter la faim d'azote, qui tue un jeune plant en quelques jours.   
      En mars et avril, les paillages riches en carbone et en lignine (paille, copeaux de bois, sciure) sont à proscrire ! Les microbes ont besoin de sucres et d'azote pour décomposer ces matières organiques "dures", et s'ils n'en trouvent pas dans la composition du paillage, ils le prélèveront dans le sol au détriment des nouvelles plantes.

      Il est bon de souligner que lorsque le sol est équilibré, la faim d'azote est minime et même nulle.



      Jeudi 30 mars 2017
      Réveillons-nous !

      Suite aux nombreuses pertes hivernales (de colonies d'abeilles) au sein de l'association Happy-Culteur de Saint Léger, dont tout un rucher à cause d'un pesticide, voici ma réflexion sur notre rapport à la nature et ce qui en découle :



      Coup de gueule !


       Changeons de paradigme :

      • Pourquoi tuer tous les pucerons ? Ils sont la base d'une nourriture saine pour beaucoup d'insectes et d'oiseaux.
                    
      • Pourquoi tuer les soi-disant mauvaises herbes qui sont des refuges utiles et garde-manger pour beaucoup d'insectes, de prédateurs, limaces, escargots et autre microfaune ?
             
      • Pourquoi tuer les champignons avec des fongicides qui vont empêcher le fonctionnement de la symbiose racinaire avec les mycorhizes pour un développement correct de la plante et la communication de celle-ci avec les autres plantes ? Les champignons participent aussi à l'élaboration du pain d'abeille à partir du pollen pour une bonne conservation  de celui-ci sous forme "d'ensilage" dans les alvéoles de la ruche. Il n'y a pas que les néonicotinoïdes qui dérangent les abeilles.
               
      • Pourquoi tuer toutes les limaces. Elles sont la base de la transformation des végétaux  avant leur absorption par la pédofaune pour l'aggradation du sol. Elles sont aussi les vecteurs principaux de la dissémination des spores des champignons dans le sol ?
                 
      • Pourquoi vouloir tuer, partout, toutes les bactéries ? Elles étaient sur terre bien avant nous et sont la base de la vie. Certaines sont spécialisées dans la fixation de l'azote sur les racines de certaines plantes, d'autres participent activement à notre métabolisme et sont plus nombreuses que les cellules de notre corps !...

      La réponse vous la connaissez : elle est dans le pétrole et le pouvoir généré par celui-ci par quelques grands groupes. La chimie du pétrole a leurré l'agriculture et asservi les agriculteurs qui se retrouvent actuellement dans un état de stress et de mal-être pour ceux qui ont pris conscience du problème. 
      La chimie a permis d'augmenter artificiellement les rendements en standardisant, en tuant tout ce qui gêne et en compensant les défauts des sols sans vie par des apports artificiels
      Notre nourriture s'en est certes trouvée abondante au départ, mais très appauvrie ensuite, et nous compensons nos carences par des apports... chimiques !
                           

      Les chimistes nous rendent malades... mais fabriquent aussi les médicaments pour nous guérir : nous passons deux fois au tiroir-caisse !... MonsantoBayerSyngentaBASF et tous les autres l'ont très bien compris et s'accrochent à leur puissant monopole. Ils investissent en masse dans la désinformation pour alimenter leur business et augmenter leur pouvoir. A un tel point que les études scientifiques qui pointent sur ces problèmes s'en trouvent discréditées.
                     
      Et il y a encore plus grave. Ils font breveter le vivant en leur faveur. Déjà les graines de plantes non répertoriées sont hors la loi. C'est le cas des légumes anciens bien adaptés localement que l'on s'échange hors des circuits commerciaux !
                  
      Dernièrement l'interdiction du glyphosate a été remise en cause. Cela peut-il continuer ? Nous nous sommes endormis...

      Réveillons-nous !
                  
      La Beauté et l'Intelligence de la Vie sont beaucoup plus importantes pour les générations futures que l'argent et le pouvoir de quelques hommes aujourd'hui.

      Observons la nature dans sa richesse et sa complexité, avec toutes ses composantes de vie, intégrons le don (et non pas la perte !) d'une petite proportion de nos cultures-élevages pour permettre à certains prédateurs de s'alimenter et recréer un équilibre sain (il s'agit bien d'un gain !) : bannissons la monoculture et les méga élevages mortifères et favorisons la biodiversité généreuse qui redonnera un peu de pouvoir et de bonheur à chacun.
                      
      Notre univers est holistique : tous ses éléments sont interdépendants. Le respecter, c'est nous respecter. Il ne s'agit pas seulement de la survie de nos abeilles, mais bien de notre propre survie !

      Bonne journée, prenez soin de vous.








      Dimanche 26 février 2017
      L'œuvre de Sepp Holzer, précurseur de la permaculture


      Au sud de Salzbourg, en Autriche, une ferme à flanc de montagne attire des visiteurs du monde entier, c'est celle de Sepp Holzer, l’une des plus belles réussites en permaculture de ces cinquante dernières années. 






      Lundi 13 février 2017
      Comprendre le compost


      Grâce à la décomposition de nos propres déchets organiques, nous sommes capables de produire un engrais organique digne des meilleures solutions pour nourrir et soigner nos plantes.
              
      Compost à chaud, compost à froid, compost en surface..., les techniques de compostage sont multiples. Damien Dekarz passe en revue leurs avantages et leurs inconvénients, pour nous amener au résultat souhaité. 



      Et pour aller plus loin, Sikana met en ligne une série de sept mini vidéos pas à pas, pour apprendre à créerentretenir et utiliser son compost.





      Mercredi 25 janvier 2017
      La mycorhize, une symbiose plante-champignon qui vaut de l'or
            
      La mycorhize (du grec 'Mukês' : champignon et 'Rhiza' : racine) est la symbiose bénéfique qui s'instaure entre le mycelium de certains champignons et les racines des plantes.
             
      Ces champignons permettent d'étendre le réseau de captage d'eau et de nutriments des plantes, qui en échange leur fournissent des sucres et du carbone.  



      Professeur au Museum national d'Histoire naturelle




      Dimanche 1er janvier 2017
      La ferme du Bec Hellouin ou la recherche de l'harmonie



      En Normandie, Perrine et Charles Hervé-Gruyer s'appliquent à guérir la terre et nourrir les humains selon les principes de la permaculture



      Lméthode de la Ferme du Bec Hellouin fait aujourd'hui école. Nous l'aurons compris, le design ne se limite pas à une quête de l'esthétique, mais le résultat fait rêver...
                 
      Le dessin de la ferme



      Samedi 18 décembre 2016
      Les ronces au secours du verger

      Il y a sur notre terrain un îlot de ronces de belle taille. Savons-nous seulement que celles-ci ont un rôle primordial dans l'harmonie du verger ? Avant toute décision..., apprenons à mieux connaître les ronces avec la permacultrice Natacha Leroux.
      .


      "A partir du moment où une espèce prolifère, c'est qu'elle a toutes les conditions pour se développer ET que son rôle a toute légitimité de s’exprimer ici et maintenant. En décryptant et intégrant ces informations, vous pourrez alors proposer un design intégrateur, ou régulateur, plutôt que ségrégatif."



      Lundi 21 novembre 2016
      La culture sur buttes selon Philip Forrer


      L'agronome et naturaliste Emilia Hazelip est la première à avoir introduit la culture sur butte en France, dans les années 1960.
            
      Son jardin sans labour est largement inspiré par le microbiologiste naturaliste japonais Masanobu Fukuoka :
         

      > des buttes jamais travaillées,
      > du paillage 
      > pas d’apport d’engrais (ni même de compost),
        > des associations de plantes.

                   
      Ce mode de culture permet d'obtenir rapidement un écosystème complet et favorise la constitution d'un humus riche et stable, rendant inutile tout traitement ou ajout de fertilisants.
          
      Philip Forrer, qui exploite le "Jardin du Graal" depuis 40 ans, nous en fait la démonstration... 
          




      Mercredi 9 novembre 2016
      Le BRF se fabrique à l'automne...

      Un broyat de bois vert aux multiples bienfaits, le Bois Raméal Fragmenté (BRF), c'est encore Jacky DUPETY qui en parle le mieux, dans une vidéo réalisée par Sikana.



      Et pour aller plus loin, le BRF en trois leçons :
         
                   > Quels matériaux privilégier (2,17 min) :  à découvrir ici
                   > Comment préparer le BRF (2.54 min) : à découvrir ici
                   > Comment utiliser le BRF (4,21 min) : à découvrir ici






      Samedi 29 octobre 2016

      Mais en fait, c'est quoi la permaculture ?


      Voici l'explication fournie par Damien Dekarz, trouvée sur l'excellent site Le Jardin comestible.






      Lundi 24 octobre 2016
      Compost : la bonne recette


           Ce qui est bon pour moi :
                   > les petits morceaux,
                   > l'humidité (pas trop quand même...)
                   > je crains la sécheresse

      Comme tout ce qui est vivant :
      J'ai besoin d'air !!!


              Même si vous ne me nourrissez pas…, quand vous passez à proximité, rien

              ne me fera plus plaisir qu'un p'tit coup de fourche pour m'aérer !

      Équilibrer le  vert  et le  marron , c'est le secret d'un compost réussi !  


      Le  violet  c'est neutre et c'est bon !

      Mais attention, ni pierres, ni branches, ni déchet de viande, ni coquillage ou poisson (merci pour les voisins !) mais pas trop d'agrumes, c'est du boulot à décomposer !