La phytolaque ou raisin d'Amérique - phytolacca americana - est une peste végétale, une espèce invasive, toxique dans sa totalité, à combattre absolument !
L'odeur est désagréable et toute la plante est globalement toxique : tige, racine, baies, par ingestion mais aussi par contact avec les feuilles ou la sève.
Ces baies renferment des graines plates, noires, capables de rester en dormance pendant de nombreuses années dans le sol. La propagation rapide de la plante, dont les graines sont disséminées par les oiseaux, en fait un fléau dans la majorité de nos régions. La plante concurrence la flore locale et étouffe certaines espèces.
Le raisin d'Amérique est une plante guerrière : il se régénère facilement par le feu. Sa présence a un effet perturbateur sur l’activité des vers de terre et sur certains gastéropodes, allant parfois jusqu’à entraîner leur mort.
Introduit en Europe au cours du XVIIe siècle pour l'ornement des jardins, sa culture fut ensuite dédiée à la teinture de différents produits tels que les encres, les tissus et le vin.
Phytolacca americana, de son nom latin, a plusieurs noms vernaculaires : raisin d'Amérique, raisin des teinturiers, vigne de Judée, épinard doux de la Martinique, épinard des Indes, herbe à la laque…
Tous ces noms illustrent les différents usages que l'on en faisait autrefois, en teinture (avec les baies noires), dans l'alimentation (les jeunes feuilles étaient consommées cuites comme les épinards) et dans la pharmacopée ancienne. Son rôle historique en médecine traditionnelle fait l'objet d'études scientifiques. Voir l'article d'ooreka
Ses fruits sont toxiques pour les enfants et de nombreux animaux ; la plante est néanmoins encore vendue et cultivée comme espèce horticole ornementale.
N’en introduisez aucun dans votre jardin.
En pleine terre, seule une pioche et de l’huile de coude vous permettront d’extirper cette vigoureuse racine pivotante. Protégez vos mains, car la sève peut provoquer des dermatites graves.
Le genre Phytolacca comprend environ 25 espèces, dont Phytolacca americana appelé aussi Phytolacca decandra, ainsi que Phytolacca polyandra, originaire de Chine, Phytolacca acinosa originaire d'Asie, aux fruits composés.
14 août 2022
Le gingembre, son utilisation en cuisine et en pharmacopée
Le gingembre - Zingiber officinale Roscoe - est une plante à rhizome qui porte deux sortes de tiges aériennes : les unes, stériles, peuvent atteindre plus d’un mètre de hauteur, les autres, fertiles, ne dépassent pas 20 cm et sont terminées par un épi ovoïde avec des fleurs jaune-verdâtre. C’est la partie souterraine (rhizome) qui est utilisée en cuisine, comme en pharmacopée.
nous prodigue ses découvertes...
- Gingembre vert : frais et entier.
- Gingembre jeune : rhizome immature de gingembre, très parfumé et juteux (le meilleur à mon goût).
- Gingembre gris, noir : sec non pelé.
- Gingembre blanc : pelé et sec, moins aromatique que le gris, mais plus piquant.
- En poudre : l'un des précédents moulu, il s'évente rapidement et est facilement frelaté.
- Confit au sucre, une friandise asiatique.
- Confit dans le vinaigre de riz à la japonaise, qui sert à se rincer la bouche entre deux sushis : rose, le gari ou su-shoga, ou bien rouge (coloré avec du shiso et fait avec du gingembre jeune), le beni shoga.
- Propriété apéritive : stimule la sécrétion salivaire, des sucs gastriques, et les mouvements intestinaux.
- Stomatique, carminatif, digestif : facilite la digestion, réchauffe l'estomac.
- Antibactérien, antiseptique, antimicrobien, nématocide, molluscicide, anti-schistosome.
- Stimulant, fortifiant, réchauffant.
- Fébrifuge : soulage les problèmes circulatoires, baisse le taux de cholestérol.
- En infusion, contre la toux, la grippe, et les maux de gorges divers.
- Antiémétique : calmant contre mal des transports et de mer.
- Soigne le mal de tête, les rhumatismes.
- Usages vétérinaires : pour clamer les coliques du cheval et les bronchites.
- Réduit les nausées et les vomissements de grossesse et postopératoires.
- Soulage les douleurs d’origine inflammatoire (douleurs menstruelles, musculaires, arthritiques) ; prévient le mal des transports ; réduit les nausées causées due à la chimiothérapie.
- Prévient la nausée et les vomissements de la grossesse.
- Soulage les spasmes du tube digestif, les coliques, les gaz intestinaux, les ballonnements, la perte d'appétit, les symptômes du rhume et de la grippe, la migraine.
- Délicieux et pour combattre la grippe : mélanger à parts égales gingembre haché, figues coupées en petits cubes, noix hachées, et miel. En prendre 1/2 cuillère à café tous les matins.
- Recommandé après l'accouchement : sur la côte-Est de Madagascar, on donne aux nouvelles accouchées un bouillon de poulet au gingembre très corsé afin de leur redonner de la force.
- Choix du rhizome frais : ferme, non moisi, peau fine. Le plus simple est de le râper sur une petite râpe manuelle, le résultat est plus rapide et plus fin qu'un éminçage au couteau.
- En poudre, à conserver à l'abri de l'humidité, mais rien ne vaut le rhizome frais !
Pour parfumer un sirop qui sera utilisé sur un dessert ou sur du tofu non pressé : cuire quelques rondelles de gingembre épluché dans un sirop et faire bouillir un bon quart d'heure après l'ébullition (plus et avec plus de gingembre si vous aimez fort). Le sirop prendra alors une couleur proche du thé léger. La force du gingembre et le sucre feront de ce sirop, un délice. Marié au tofu, ce dessert est un must de la Chine traditionnelle (faire soi-même son tofu pour avoir du tofu non pressé).
Faites infuser durant 5 à 10 minutes de 0,5 g à 1 g de poudre ou 5 g de produit frais râpé par tasse. Vous pouvez y ajouter du jus de citron et un peu de Miel pour atténuer le goût piquant.
Chocolat chaud au gingembre
Peler, émincer 7 cm de racine de gingembre, le mettre dans une casserole avec 75 cl de lait, 25 cl de crème épaisse, 80 g de sucre en poudre et 2 graines de cardamome verte.
Porter à ébullition, éteindre le feu, couvrir, et laisser infuser 10 minutes.
Ajouter 170 g de chocolat noir à 65 % de cacao, coupé en petits morceaux, le laisser fondre, bien mélanger. Filtrer la préparation. Remettre sur le feu. Servir bien chaud.
Mixer les morceaux de gingembre avec un demi verre d'eau tiède jusqu'à obtenir une purée. Avec la texture particulière du gingembre, cette purée sera granuleuse.
Faire bouillir 1 litre d'eau et mettre dans un saladier la purée de gingembre obtenue et ajouter le litre d'eau bouillante.
Laisser infuser pendant 1 heure.
Filtrer l'infusion de gingembre dans une passoire à mailles fines pour ne garder que le jus et ajouter le litre de jus d'ananas, le sucre et le jus du citron.
Mélanger, goûter et garder au frais !
Jus de gingembre Ma recette !
Peler puis couper en morceaux les rhizomes de gingembre, tirer le jus à l’extracteur (le mien est un extracteur horizontal « le champion », mais il en existe d’autres) ou avec une bonne centrifugeuse, puis faire ce mélange de base :
- 1/3 de jus de gingembre ainsi pressé,
- 1/3 de citron vert,
- 1/3 de sirop de canne liquide.
Mettre ce mélange dans une bouteille en verre. On peut le garder 1 mois 1/2 au frigo sans problème ou le congeler en bac à glaçons.
Chacun peut doser les jus de fruits à son goût, pur ou dilué plus ou moins du mélange au fond d’un verre ou d’une bouteille et varier les jus de fruits. C’est plus ou moins piquant suivant le dosage, mais c’est très bon et revitalisant. Pour renforcer l’effet anti inflammatoire ajouter du curcuma et du poivre noir.
Trucs et astuces :
La purée de gingembre obtenue en mixant les morceaux de gingembre frais se conserve très bien au réfrigérateur (environ 1 mois 1/2). Pour les amateurs, mixer une plus grande quantité et garder toujours prêt sous la main un peu de cette purée pour relever quelques plats ou refaire du jus de gingembre aussi souvent que vous aimez !
On peut même ajouter des morceaux de pomme et les mixer avec, tandis que la cannelle en bâton est conseillée pour l'infusion.
Si on désire accentuer les vertus antivieillissement du gingembre, on peut l’associer à l’oignon et à l’ail. En effet, leur association crée une synergie entre leurs différents composés antioxydants, qui boosterait leurs potentiels individuels...
Exemples de cocktails testés :
- 2/10 de jus de gingembre, 2/10 de jus d'ananas, 6/10 de jus de pommes
- 2/10 de jus de gingembre, 8/10 d'infusion thym/menthe
- 2/10 de jus de gingembre, 8/10 d'eau pétillante
- 2/10 de jus de gingembre, 8/10 d'eau chaude
- 2/10 de jus de gingembre, 8/10 d'eau parfumée au thé
On peut diminuer la dose de gingembre ou... pas !
Ces exemples sont non exhaustifs, inventez le vôtre !!!!
Des aromatiques bien souvent méconnues
Au potager : elle est une bonne compagne de la carotte, mais elle n'apprécie ni les légumineuses (haricots secs, etc.), ni les solanacées (pomme de terre, aubergine, tomate, piment).
Au verger : elle protège vigne et pommier, grâce à ses propriétés antivirales et antifongiques (communes à toutes les alliacées), et elle augmente la saveur des fruits.
2 - LES APIACÉES
Des plantes à fleurs ombellifères
Elle préfère les endroits ombragés ou semi-ombragés.
Au potager :
Elle attire de nombreux insectes et butineurs et favorise la pollinisation. Quelques ravageurs en sont friands, comme les pucerons. Elle améliore la saveur du haricot.
Elle n'aime, en revanche, ni l'aneth, ni la betterave, ni le céleri.
Récolte :
On prélèvera les jeunes tiges et les pétioles dès la première année, avant que la plante ne monte à graines, car elles deviennent alors fibreuses et dures. Pour la récolte les graines, on cueillera les plus belles ombelles, que l'on fera sécher à l'ombre. Une fois sèches, on les secouera au-dessus d'un linge pour récupérer les graines que l'on sèmera aussitôt, car elles perdent rapidement leur pouvoir germinatif. On prélèvera la racine à l'automne à partir de la deuxième année.
L'angélique stimulerait l'appétit, soulagerait malaises ou spasmes gastro-intestinaux, ballonnements et flatulences... Lire plus
Il poussera en plein soleil, dans n'importe quelle terre, dès lors qu'elle est bien aérée.
Au potager :
C'est un bon compagnon du choux et des pois. Mais il n'apprécie ni l'absinthe, ni le fenouil, ni la tomate.
Les graines se récoltent uniquement la deuxième année, lorsque le carvi se met à fleurir. Dès qu'elles brunissent un peu, si la récolte est abondante, placer les bottes dans des sacs de toile, taper les sacs à l'aide d'un bâton et récolter les graines en les versant sur un tamis pour enlever la poussière et les brindilles.
Les feuilles aromatisent les salades et les potages. Les racines se consomment comme un légume. Vous pouvez les cuisiner de la même façon que les carottes.Les graines séchées, entières ou concassées, sont une épice au goût subtil. Elles parfument les viandes, les fromages, les pâtisseries, les pains... Elles servent d'ingrédients traditionnels au goulache et à la choucroute ou à des alcools tels le kummel (liqueur allemande), le gin, le schnaps...
Au potager :
On la plantera en bordure du potager, vu son développement. Elle améliore la saveur des haricots installés à proximité et permet de lutter contre la piéride et la mouche du chou. Elle n’aime ni l’angélique, ni la laitue, ni le maïs, ni le persil.
L’usage prolongé de la livèche est contre-indiqué chez la femme enceinte et en cas de problèmes rénaux.
Le persil est sensible à la mouche de la carotte, mais on peut y remédier en y associant des plantes répulsives, comme la lavande.
Il se multiplie par semis. Les graines gardent leurs facultés germinatives durant 3 ans...
Au potager :
La proximité du persil nuit au développement des salades.
Utilisation :
Utilisé cru ou cuit pour agrémenter de nombreux plats comme les omelettes, les plats en sauces, les salades, les viandes et les légumes. Les queues du persil sont plus aromatisées que les feuilles.
Le cuisinier aura certainement une préférence pour le persil plat à l’arôme plus délicat...
Le persil est très riche en vitamines C et K, en fer et en magnésium ... Lire plus
Au potager :
L’absinthe protège les groseilliers de la rouille. Elle est un excellent répulsif contre les pucerons, la mouche de la carotte, la mouche des semis de haricots, les altises les nématodes ou encore la piéride du chou. On déposera des feuilles fraîches sur les cultures à protéger. Elle est néfaste à l'anis, au basilic, au carvi, au fenouil, à la sauge et à la tomate.
Récolte :
Les feuilles se cueillent jusqu’aux premières gelées.
Elle a souvent été utilisée dans le traitement des maux d’estomac, pour lutter contre la fatigue, mais aussi pour lutter contre le mal de mer ou des transports ... Lire plus
La camomille matricaire (camomille allemande)
Matricaria recutita
Herbacée annuelle
Au potager :
C'est une plante qui peut se cultiver en bordure de potager car son parfum âcre joue un rôle de répulsif auprès des insectes nuisibles. En outre, elle attire les pucerons noirs, qui ne vont donc pas ailleurs.
Récolte :
Les fleurs sont cueillies de mai à octobre. On utilise de préférence fleurs fraîches.
On peut utiliser cette camomille en cuisine, pour parfumer des salades ou des desserts. Elle rentre aussi dans la composition de certains Vermouths.
Moins amère que la camomille romaine, elle est de fait moins tonique et se prend donc plutôt en infusion après le repas. Elle a des vertus antispasmodiques et analgésiques, et une efficacité reconnue sur les digestions difficiles et l’insomnie ... Lire plus
La camomille romaine
Chamaemelum nobile ou Anthemis nobilis
Herbacée vivace
Grâce au puissant parfum de son feuillage, elle repousse de nombreux insectes nuisibles. Elle attire les pucerons, épargnant ainsi les plantes voisines. Elle apprécie la proximité de la sauge, de l'origan et de la rue officinale.
Récolte :
Au potager :
Elle protège le chou de la mouche blanche.
Au verger :
Ses fleurs attirent les insectes pollinisateurs et les papillons. Elle abrite des insectes auxiliaires qui régulent les ravageurs de la vigne. Plus intéressant, encore, sans que l'on s'en explique, associée à la vigne, elle favorise la pousse de raisins.
Elle est utilisée depuis l'antiquité pour traiter des affections du poumon et des bronches, dont certaines maladies inflammatoires comme la pleurésie et la bronchite ...Lire plus
La mélisse (citronnelle ou piment des abeilles)
Au potager :
Elle attire les pollinisateurs, tandis que son odeur citronnée repousse les ravageurs du chou. Elle favorise et améliore le goût des tomates. Associée au cosmos et au chou, elle améliore l’hygrométrie au niveau du sol, des conditions idéales pour les choux lors des plantations d’été. Elle n'aime ni la lavande officinale, ni la sauge.
Au potager :
Elle est une bonne compagne des plantes de la famille du chou et de la tomate. Elle a un pouvoir répulsif sur la noctuelle du chou et le piéride de la rave. Elle n'aime pas le persil.
Les feuilles au goût très prononcé s'utilisent plutôt dans les préparations cuites, ainsi que dans les sorbets ou granités.
On la réservera plus volontiers à un usage médicinal. Elle aide à digérer les repas trop riches en lipides. L'huile essentielle de menthe poivrée sur les tempes a un effet immédiat en cas de mal de tête persistant. Elle nous protégerait des puces, fourmis et souris ... Lire plus
Au potager :
Elle est amie de toutes les plantes. On la rabattra à 10 cm du sol, dès que les fleurs seront fanées et on la changera de place au bout de 3 ans.
Feuilles et fleurs sont récoltées et mises à sécher à la belle saison (juin à septembre) pour en avoir tout l'hiver.
Utilisation :
Cette monarde est appréciée pour préparer des infusions ou remplacer le thé, mais on peut aussi ajouter les feuilles avec parcimonie dans les salades. Les fleurs parfument et décorent les salades de fruits, les glaces ou différents desserts. On confectionne des liqueurs, du sirop avec les feuilles et les fleurs. Les feuilles séchées parfument les pots pourris.
C'est une plante médicinale très aromatique qui renferme du thymol et du carvacrol dont on tire une huile essentielle très réputée. Sa tisane est digestive, apéritive, carminative, anti-nauséeuse et antiseptique. Le miel de monarde fistuleuse doit vous garantir de passer l'hiver en bonne santé ... Lire plus
Les tiges dressées plus ou moins velues et très souvent rougeâtres mesurent de 30 à 60 cm. Les fleurs roses ou pourpres sont regroupées en petits panicules.
Au potager :
Il repousse la piéride de la rave, protégeant ainsi les plantes de la famille du chou, et éloigne la chrysomèle du concombre.
Au verger :
Il protège la vigne des cicadelles, des acariens et des tordeuses.
Son utilisation comme plante médicinale remonte à l’Antiquité grecque, où il était prescrit contre les troubles gastriques, stimulant les estomacs paresseux et luttant contre la constipation ... Lire plus
Au potager :
Elle éloigne les pucerons des légumes et cohabite à merveille avec haricots et oignons.
On emploie ses feuilles fraîches ou séchées pour parfumer volailles, viandes blanches et marinades. Les viandes en sauce s'en accommodent aussi fort bien.
En Provence, les bons fromages de chèvre sont enroulés dans les feuilles de la sarriette vivace que les bergers cueillent au hasard de leurs marches. On en ajoute traditionnellement dans les plats de légumes secs, de topinambours..., car elle facilite la digestion.
La Sauge (herbe sacrée)
Salvia officinalis
Sous-arbrisseau vivace
Au potager :
Elle repousse les noctuelles du chou, les scarabées japonais et les mouches de la carotte. A ne pas associer aux concombres ou aux oignons.
Au verger :
Elle est bénéfique à la vigne, au même titre que l'hysope.
"L’herbe qui sauve" mérite bien son nom. Reconnue universellement depuis des siècles, l'infusion de ses feuilles et de ses fleurs, est réputé être tonique pour les nerfs, stimule la circulation, régule le cycle menstruel, facilite la digestion et soulage le foie ou les estomacs fatigués ...Lire plus
5 - LES ROSACEES
Des plantes présentant un réceptacle entre la tige et la fleur
Sanguisorba minor
Au potager :
On la placera près des légumes fruits (tomates, poivrons) pour leur assurer une bonne pollinisation. Elle s'accorde bien avec le thym et la menthe.
Récolte :
On utilisera les jeunes feuilles fraîches, car le séchage détruit leur goût délicat.
Elle possède un petit goût de concombre et de noix verte, avec une pointe d'amertume et d'astringence. Les feuilles assaisonnent les salades, les sauces, le yogourt, le fromage cottage, la crème sûre, le beurre, la mayonnaise, les soupes et les omelettes. Il est possible de la congeler.
6 - LES RUTACÉES
Des plantes porteuses de glandes à huiles essentielles, sous forme de points translucides
Au potager :
Les feuilles peuvent être récoltées et séchées puis mises en sachets de tissu pour servir de répulsif contre les insectes de la maison (mites, fourmis…). Votre chat ira griffer ou uriner sur d’autres supports que vos pieds de meubles si vous avez frotté ceux-ci avec des feuilles de rue fétide...
31 août 2018
Enquête sur des chardons trop invasifs
Des chardons colonisent une partie des Jardins vivants et font débat ! Ce terme confus désigne des espèces différentes, dont certaines comme le Cirsium carniolicum sont protégées.
Deux chardons de la famille des Astéracées sont réputés problématiques dans nos contrées, à nous de les identifier :
- le chardon des champs (Cirsium arvense) est un redoutable envahisseur et fait l'objet d'arrêtés de destruction obligatoire dans certaines régions,
- le chardon lancéolé (Cirsium lanceolatum), encore appelé chardon vulgaire ou chardon commun, ne se propage pas par rhizomes et est donc plus facile à éliminer.
Notre terrain réunit toutes les conditions qui invitent à la multiplication des chardons :
- un sol fertile, ("terre à chardon, terre à millions"),
- une terre argileuse et hydromorphe (régulièrement gorgée d'eau),
- un excès d'azote, dû à la longue présence de chevaux et à leur fumier mal composté,
- un sol compact et tassé à l'envi par les équidés.
Pourtant il est essentiel de savoir différencier nos deux chardons, car le système racinaire du chardon des champs en fait un vrai fléau.
Sous la terre, sa racine verticale se ramifient en multiples rhizomes horizontaux qui s'allongent de 2 m l'an et peuvent produire jusqu'à 16 drageons par m.
La lutte est sans fin : l'arrachage est vain, car un simple fragment racinaire de 6 mm peut donner naissance à un nouveau plant ! Des solutions existent cependant, ainsi la luzerne serait une alliée précieuse pour réduire le nombre de chardons.
Nous avons cependant aperçu quelques chardons des champs, encore isolés, du côté des buttes potagères et la vigilance s'impose.
26 mars 2018
L'osier vivant : utilisation et entretien
Dans les haies, le plus courant est Salix alba vitellina, extrêmement vigoureux, mais au système racinaire important, préjudiciable aux abords des dallages, des massifs ou des
potagers...
On lui préférera alors Salix triandra ‘Noir de Villaines', naturellement arbustif (3 à 4 m), qui nécessite des terres moins humides et dont les racines restent sages.
Salix viminalis est utilisé pour la confection de fascines en osier vivant (retenues de berges et de talus). C'est aussi un hyperaccumulateur de métaux lourds très efficace pour la dépollution du sol et de l'eau...
La culture de l'osier suit un calendrier très précis :
> plantation de janvier à mars,
> entretien d'avril à août,
> coupe de décembre à février.
On appelle saulaie (ou saulée) une rangée d'osiers. Les jeunes pousses non ramifiées sont récoltées pour l'ornement et la vannerie.
> La taille au ras du pied s'effectue en hiver, quand il n'y a plus de sève dans les branches.
> D'avril à fin août, un désherbage manuel est recommandé pour limiter les adventices, en particulier le liseron.
> Pour éviter les maladies cryptogamiques (champignons foliaires) qui surviennent par temps humide et chaud, il faut arroser au pied des plantes et favoriser la circulation de l'air. En cas de rouille, on éliminera les feuilles attaquées pour éviter la dissémination des spores et on appliquera du purin de prêle ou du purin d'ortie.
> Occasionnellement, au printemps, les larves de la cécidomyie peuvent coloniser les bourgeons terminaux des brins d’osier. Des galles apparaissent alors et la croissance du brin est stoppée, des branches latérales se développent, l’osier devient inutilisable en vannerie.... Il faut éliminer les bourgeons atteints dès leur reconnaissance et les brûler. L'infestation diminuera au fil des ans. Les insecticides sont à bannir, d'autant que certaines cécidomyies sont de précieux auxiliaires au jardin.
2 - L'entretien d'une haie d'osier vivant
> La première année, il est impératif d'arroser copieusement 1 à 2 fois par semaine. Par la suite on veillera à maintenir l'humidité. Le paillage d'une épaisseur de 15 cm limitera l'évaporation et la pousse des adventices.
> D'avril à fin août, un désherbage manuel et recommandé.
> L'été, deux ou trois tailles légères favoriseront la ramification. En cas de sécheresse, le jaunissement des feuilles n'est pas une catastrophe, il s'agit d'une réaction physiologique, l'arbuste reprendra un feuillage normal au printemps suivant. Si des branches de la structure sèchent, il suffit d'en laisser pousser une nouvelle qui sera palissée et tressée par-dessus.
> L'hiver, tailler très court pour conserver l’aspect tressé (max 1 cm) tous les rameaux de l'année et supprimer tous les brins secs.
30 avril 2017
Les arbres ont bien des leçons à nous donner en terme de partage et de communication. Chercheur et Professeur à l'Université de la Colombie Britannique, Suzanne Simard nous fait part d'une découverte stupéfiante, celle d'un autre monde - un monde sous-terrain qui permet aux arbres de communiquer...
22 octobre 2016
Les plantes sauvages bio-indicatrices
Voici un échantillon des plantes sauvages identifiées sur notre parcelle, lors de notre première rencontre avec le botaniste Christian GALAND.
Achillée mille feuille, Achillea millefolium L.
La pharmacopée traditionnelle l’a longtemps utilisée pour soigner les fièvres et les saignements, d’où ses divers surnoms : herbe aux charpentiers, herbe aux coupures...
C'est aux feuilles extrêmement découpées que l'on doit le nom de millefeuille.
Tige et rameaux sont poilus. La tige est souvent rougeâtre. Les fleurs sont minuscules, toujours vertes, en épis denses et courts.
La plante est consommée comme un légume dans différents endroits du monde.
Armoise commune, Artemisia vulgaris
Aussi appelé "Armoise citronnelle".
Son nom latin vient de la déesse Artémis qui avait pour rôle de protéger les femmes malades, car cette plante a la capacité de stimuler le flux sanguin. Elle contient en outre des substances digestives, vermifuges, antihystériques et sédatives.
Arroche couchée, Atriplex prostrata
Elle est facilement reconnaissable à la forme caractéristique de ses feuilles en fer de lance.
Les feuilles crues sont utilisées en salade, cuites à la vapeur, à l'huile et au beurre comme les épinards.
Chardon vivace, Carduus
Le chardon, quand il est vivace, se reconnait aux faces inférieures de ses feuilles d'un aspect cotonneux.
Il a la faculté de retenir les minéraux et l'on préconise de le laisser se décomposer sur place après arrachage.
Cirse, Cirsium
Souvent confondu avec le chardon, il s'en distingue essentiellement par les aigrettes de ses fruits, formés de poils plumeux (simples ou denticulés dans le cas du chardon).
La plante attire les syrphes et les papillons.
Crépide verdâtre Crepis capillaris
Les feuilles rappellent celles du pissenlit, mais les crépides possèdent des tiges ramifiées à l'inverse des pissenlits qui ne possèdent qu'un seul capitule par hampe.
Euphorbe réveille matin, Euphorbia helioscopia
Helioscopia "qui regarde le soleil", fait allusion à son ombelle qui se déploie tôt le matin face au soleil.
Elle est aussi appelée "Herbe aux verrues", car sa tige contient un suc laiteux corrosif dont on se servait pour supprimer les verrues.
Galle chevelu du rosier ou bégédar
Les bédégars sont dûs aux attaques d'une petite guêpe de 5 mm, le cynips du rosier (Diplolepis rosae ).
Certains bédégars sont de vrais HLM à cynips puisqu'ils peuvent compter jusqu'à 50 alvéoles...
Houlque laineuse, Holcus lanatus L.
La plante forme des touffes denses. Elle se caractérise par l'abondante pilosité molle et soyeuse qui couvre sa tige et ses feuilles.
Elle se développe sur les sols acides, riches en silice.
Laiteron épineux, Sonchus arvensis
La plante contient un latex laiteux qui s'écoule lorsqu'on casse la tige ou les feuilles. Ce caractère évite toute confusion possible avec le chardon.
Des précautions doivent être prises lors de la manipulation de cette plante, car elle est susceptible de provoquer des irritations cutanées ou des cas d’allergie.
Bien que comestibles, leurs qualités nutritionnelles sont moins intéressantes que celle de l’ortie.
Encore appelée "fausse camomille"... Elle a une préférence pour les sols argilo-sableux équilibrés, neutres à légèrement basiques.
A mesure que les fleurs fertiles fleurissent au centre du capitule, celui-ci, plat à l'origine, devient de plus en plus bombé puis presque sphérique, rabattant les bractées blanches vers le bas.
Oseille des prés, Rumex acetosa
Elle est cultivée comme plante potagère. Ses feuilles au goût légèrement acidulé sont utilisées pour aromatiser de nombreux plats.
Riche en vitamine C, elle est néanmoins déconseillée aux personnes souffrant de rhumatismes, d'hémorroïdes et de problèmes rénaux, à cause de sa forte teneur en acide oxalique.
Prunellier, Prunus spinosa
Il forme un buisson très épineux, difficilement pénétrable. Les fleurs en coupe, sont suivies de fruits bleu noir, amers au goût.
Mellifère et nectarifère, il fleurit tôt et est très apprécié des insectes à un moment de l'année où la nourriture est rare. De nombreuses espèces de chenilles de papillons se nourrissent de son feuillage.
Renoncule âcre, Ranunculus acris
Elle contient un suc amer et âcre provoquant des douleurs aiguës et de l'inflammation chez le bétail qui la broute.
Botaniquement parlant, il s'agit du véritable 'Bouton d'or', moins répandu que la renoncule rampante (ci-dessous) et moins envahissante. Elle préfère les terres humides et grasses.
Elle est assimilée au bouton d'or. À l'instar des autres renoncules, elle est toxique fraîche, mais ne l'est plus une fois coupée et séchée.
Sa particularité est de produire des stolons, qui s’insinue à ras de terre, produisant de nouvelles plantes tous les 20 cm. C’est une plante réellement envahissante
Véronique à feuille de serpolet, Veronica serpyllifolia
Cette véronique se différencie des autres véroniques par la couleur bleu pâle de ses fleurs. Chaque fleur est veinée de bleu ou de violet.
C'est une plante commune dans les lieux humides, prairies, pâturages, décombres, au bord des champs ou des chemins.
Véronique de Perse, Veronica persica
La plante, originaire du Sud-Ouest de l'Asie, a été naturalisée dans toute l'Europe au moins depuis le XIXe siècle.
Les feuilles sont vert pâle, triangulaires, à grosses dents, les fleurs bleu vif, de 1 cm, à pétale intérieur beaucoup plus petit et blanchâtre, solitaires à l'aisselle des feuilles.